Le son d' "En Guerre", entre écriture et improvisation

  Stéphane Brizé, dans "La Loi du Marché" avait expérimenté une nouvelle voie de son cinéma, entre écriture et improvisation, entre le documentaire et la fiction, toujours à recherche d'un certain réalisme. Dans "En Guerre", il a prolongé cette démarche, mais avec des scènes plus complexes, avec beaucoup de personnages.

Stéphane a une idée assez précise du son qu'il veut pour son film: un son assez vivant, pas trop présent, pas un "gros son" dit-il.

Techniquement, ça veut dire une certaine légèreté, une réactivité, tout en apportant à la post production les éléments pour pouvoir travailler, préciser certains éléments suivant le montage .

Il faut pouvoir passer rapidement d'une configuration sur roulante à une configuration portée, avoir une dizaine de HF, des appoints à gérer, mais surtout deux premiers perchemans à l'affut. C'était aussi possible avec les nouveaux enregistreurs, j'ai utilisé le Cantar X3 qui m'a permis d'avoir 8 HF en entrées numériques et d'utiliser 8 entrées micro si nécessaires, et donc d'avoir pour certaines scènes une prise de son avec 14 entrées, et un mixage en direct sur 2 pistes pour le montage et les projections avant la finition du son.

Alexandre Gallerand et Henry Warluzel, mes deux supers assistants sur le tournage.

En parlant du son du film, il ne faut pas oublier le superbe travail de Nicolas Lebebvre (montage des directs) qui n'était pas une simple affaire avec autant de pistes audio et Hervé Guyader (montage son et mixage, ci-dessus à l'audi8 de Technicolor à Boulogne)